Savoir-faireLes fonds de tonnes a pignon sur rue !

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Tout part du petit gars de la rive-nord qui allait chercher des vieux tonneaux à l’automne et les remplissait d’eau pour les faire renfler pour qu’ensuite son père, qui s’approvisionnait en vin chez les italiens de la rue Jean-Talon, transpose ce liquide pourpre dans ces barils de chêne afin de leur apporter une signature particulière…

Réal Beaudin se souvient : « c’est encore très clair dans ma tête. C’est Christine Bertrand [fondatrice de Métiers & Traditions] qui m’a dit si tu veux apprendre le métier de tonnelier, je peux te présenter quelqu’un. » C’est donc avec quelques initiés qu’il passe toutes ses fins de semaine du printemps à l’automne 2004 dans les Cantons-de-l’Est, auprès du tonnelier d’origine française Gérard Maratier. Celui-ci leur transmettra ce savoir-faire ancien et de cette cohorte, deux artisans nouvellement formés continueront à exercer le métier par la suite.

Réal exerce le métier de tonnelier et perpétue cette tradition depuis 16 ans en choisissant son bois, façonnant ses douelles, ajustant ses fonds et en cerclant du métal à temps plein dans le but de créer les plus beaux tonneaux qui soit ! Il y a deux ans, le jeune Simon Marullo-Paquette, intéressé par ce métier traditionnel, frappe à la porte de la tonnellerie de Saint-Antoine-sur-Richelieu. Il y est apprenti depuis ce jour. La transmission du savoir-faire est donc assurée.

Membre-artisan de Métiers & Traditions, Réal prend un réel plaisir à partager son savoir lors d’activités d’animations et de démonstrations dans le cadre de festivals ou d’événements. Vous l’avez sûrement rencontré, entre autres, au Marché public de Pointe-à-Callières.

En mars 2020, la COVID a mis un frein aux activités de la tonnellerie qui fournit plusieurs distilleries de Montréal et des environs de même que certains vignobles. Il consacre cette pause obligée à concrétiser un projet de longue date : réaménager sa tonnellerie de façon à mettre en valeur les outils reliés à la fabrication des tonneaux et y accueillir des visiteurs curieux d’en apprendre davantage sur ce métier. « Je veux informer les gens, leur permettre de se procurer un tonneau, un pichet, un minot, un sceau, un vinaigrier ou une reproduction d’époque. Aussi, y accueillir des groupes scolaires (avis à tous les professeurs !) et surtout, montrer que ce métier est encore vivant ! »

Dans ce lieu chaleureux aux odeurs de bois chauffé, Réal vous dira que la fabrication d’un tonneau nécessite une douzaine d’heures d’ouvrage, que le chêne blanc est une essence rare. « Le chêne blanc c’est extrêmement rare au Québec. Il reste quelques îlots à gauche et à droite et quand on en trouve c’est une mine d’or et on garde ça secret ! Pourquoi le chêne blanc ? Ça fait trois millénaires qu’on l’utilise. Ce sont probablement les gaulois qui ont été les premiers à l’utiliser, même s’ils n’ont pas inventé le tonneau contrairement à ce qu’on entend souvent car c’est apparu en Europe et au Moyen-Orient à la même époque. On utilise le chêne blanc pour sa principale propriété qui est de conserver le vin. Même après des mois voire des années dans le tonneau, on a encore du vin et non du vinaigre. C’est le seul bois qui laisse passer la bonne quantité d’air à l’intérieur et à l’extérieur pour bonifier le vin et éviter qu’il tourne en vinaigre. Et pourquoi pas le chêne rouge ? Parce qu’il est trop poreux. Ça finirait par transpirer. »

Il y a deux ans il a fait exception à la règle pour la première fois. Le chef Martin Picard lui a commandé des tonneaux en érable. Une expérience très enrichissante pour Réal mais à la fois tout un défi ! « C’est beaucoup plus de travail l’érable car pour une raison X, quand je le chauffe il se met à tordre. Depuis, j’en fais aussi pour des distilleries qui font des tests d’expérimentation de Whisky à saveur d’érable car c’est une essence locale et le local est très à la mode présentement ! »

À la recherche de nouveaux défis (et parce qu’il avait un peu plus de temps libre) il ajoute à sa liste d’objets fabriqués selon cette technique ancestrale, la fabrication de bains nordiques en cèdre rouge. N’hésitez pas à aller à sa rencontre dans ce lieu fabuleux situé sur le chemin du Rivage à Saint-Antoine-sur-Richelieu.

Ouvert tout l’été du lundi au vendredi de 11 h à 17 h et les samedis sur appel : Les fonds de tonnes.

Y a-t-il un tonnelier, une tonnelière qui sommeille en vous ? Seriez-vous intéressé.e à apprendre cette technique ancestrale ? Si oui, n’hésitez pas à nous faire part de votre intérêt car au printemps 2021 cet atelier pourrait bien s’ajouter à la programmation des ateliers de transmission de Métiers & Traditions !

Tout part du petit gars de la rive-nord qui allait chercher des vieux tonneaux à l’automne et les remplissait d’eau pour les faire renfler pour qu’ensuite son père, qui s’approvisionnait en vin chez les italiens de la rue Jean-Talon, transpose ce liquide pourpre dans ces barils de chêne afin de leur apporter une signature particulière…

Réal Beaudin se souvient : “c’est encore très clair dans ma tête. C’est Christine Bertrand [fondatrice de Métiers & Traditions] qui m’a dit si tu veux apprendre le métier de tonnelier, je peux te présenter quelqu’un.” C’est donc avec quelques initiés qu’il passe toutes ses fins de semaine du printemps à l’automne 2004 dans les Cantons-de-l’Est, auprès du tonnelier d’origine française Gérard Maratier. Celui-ci leur transmettra ce savoir-faire ancien et de cette cohorte, deux artisans nouvellement formés continueront à exercer le métier par la suite.

Réal exerce le métier de tonnelier et perpétue cette tradition depuis 16 ans en choisissant son bois, façonnant ses douelles, ajustant ses fonds et en cerclant du métal à temps plein dans le but de créer les plus beaux tonneaux qui soit ! Il y a deux ans, le jeune Simon Marullo-Paquette, intéressé par ce métier traditionnel, frappe à la porte de la tonnellerie de Saint-Antoine-sur-Richelieu. Il y est apprenti depuis ce jour. La transmission du savoir-faire est donc assurée.

Membre-artisan de Métiers & Traditions, Réal prend un réel plaisir à partager son savoir lors d’activités d’animations et de démonstrations dans le cadre de festivals ou d’événements. Vous l’avez surement rencontré, entre autres, au Marché public de Pointe-à-Callières.

En mars 2020, la Covid a mis un frein aux activités de la tonnellerie qui fournit plusieurs distilleries de Montréal et des environs de même que certains vignobles.

Il consacre cette pause obligée à concrétiser un projet de longue date : réaménager sa tonnellerie de façon à mettre en valeur les outils reliés à la fabrication des tonneaux et y accueillir des visiteurs curieux d’en apprendre davantage sur ce métier. “ Je veux informer les gens, leur permettre de se procurer un tonneau, un pichet, un minot, un sceau, un vinaigrier ou une reproduction d’époque. Aussi y accueillir des groupes scolaires (avis à tous les professeurs !) et surtout, montrer que ce métier est encore vivant ! ”

Dans ce lieu chaleureux aux odeurs de bois chauffé, Réal vous dira que la fabrication d’un tonneau nécessite une douzaine d’heures d’ouvrage, que le chêne blanc est une essence rare. “Le chêne blanc c’est extrêmement rare au Québec. Il reste quelques îlots à gauche et à droite et quand on en trouve c’est une mine d’or et on garde ça secret ! Pourquoi le chêne blanc ? Ça fait trois millénaires qu’on l’utilise. Ce sont probablement les gaulois qui ont été les premiers à l’utiliser, même s’ils n’ont pas inventé le tonneau contrairement à ce qu’on entend souvent car c’est apparu en Europe et au Moyen-Orient à la même époque. On utilise le chêne blanc pour sa principale propriété qui est de conserver le vin. Même après des mois voire des années dans le tonneau, on a encore du vin et non du vinaigre. C’est le seul bois qui laisse passer la bonne quantité d’air à l’intérieur et à l’extérieur pour bonifier le vin et éviter qu’il tourne en vinaigre. Et pourquoi pas le chêne rouge ? Parce qu’il est trop poreux. Ça finirait par transpirer. “

Il y a deux ans il a fait exception à la règle pour la première fois. Le chef Martin Picard lui a commandé des tonneaux…en érable. Une expérience très enrichissante pour Réal mais à la fois tout un défi ! “C’est beaucoup plus de travail l’érable car pour X raison quand je le chauffe, il se met à tordre. Depuis, j’en fait aussi pour des distilleries qui font des tests d’expérimentation de Whisky à saveur d’érable car c’est une essence locale et le local est très à la mode présentement ! “

À la recherche de nouveau défi (et parce qu’il avait un peu plus de temps libre) il ajoute à sa liste d’objets fabriqués selon cette technique ancestrale, la fabrication de bains nordiques en cèdre rouge. N’hésitez pas à aller à sa rencontre dans ce lieu fabuleux situé sur le chemin du Rivage à Saint-Antoine sur Richelieu. Ouvert tout l’été du lundi au vendredi de 11 h à 17 h et les samedis sur appel : Les fonds de tonnes

Et y a-t-il un tonnelier, une tonnelière qui sommeille en vous ? Seriez-vous intéressé.e à apprendre cette technique ancestrale ? Si oui, n’hésitez pas à nous faire part de votre intérêt car au printemps 2021 cet atelier pourrait bien s’ajouter à la programmation des ateliers de transmission de Métiers & Traditions !

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