Auteur/autrice : Métiers & Traditions

  • Conférence de presse | La 19e édition du Marché de Noël et des traditions de Longueuil dévoile sa programmation

    Conférence de presse | La 19e édition du Marché de Noël et des traditions de Longueuil dévoile sa programmation

  • Charles Brousseau | Cultiver la forêt et sculpter l’héritage

    Charles Brousseau | Cultiver la forêt et sculpter l’héritage

    À travers ses créations, Charles Brousseau fait parler le bois. Il sculpte non seulement des objets en bois, mais une vision du monde : un monde où les traditions ne s’éteignent pas, où le patrimoine vivant est porté par des artisans qui choisissent d’agir avec patience, conscience et fierté. Un monde où chaque geste compte.

     

    Héritage vivant 

    Au cœur du Piémont des Appalaches, Charles veille sur une forêt comme on veille sur une mémoire. Membre de Métiers & Traditions, ce jardinier forestier et boisselier façonne le bois autant qu’il le protège, dans une démarche enracinée dans la transmission, le respect du vivant et le développement durable. 

    L’histoire de Charles commence bien avant lui. Inspirés par l’esprit de la Révolution tranquille, ses parents Claire Brousseau et Claude Tétrault quittent Longueuil dans les années 1970 pour faire un retour à la terre. Sur un terrain boisé, ils construisent leur maison pièce sur pièce, cultivent le potager, observent et identifient les arbres et transmettent à leur fils un rapport très intime à la forêt. Un père amateur et collectionneur d’outils anciens, un arrière-grand-père et un grand-père luthiers, alimentent sa curiosité. Même sa grand-mère, Hélène Varin Brousseau, qu’il a peu connu mais dont il a pu voir le travail de généalogie, écouter les enregistrements de ses pièces de piano sur magnétophone et surtout, lire son livre Le Fléché traditionnel et contemporain documentant plusieurs points de fléché, dont certains même qu’elle avait inventés. Les flécheurs de Métiers & Traditions, que Charles côtoie à l’occasion, lui témoignent de la pertinence de ce livre quand il les rencontre.  

    Une autre preuve irréfutable de l’importance du territoire forestier est dans l’ADN de la famille Brousseau-Tétrault : en 2014 sa mère Claire, coécrit avec les biologistes Louise Graton et Daniel Cyr, Les secrets des milieux tourbeux & la tourbière de Saint-Joachim-de-Shefford. Cet ouvrage scientifique sur cette tourbière datant de 12 000 ans, est basé sur les observations et les démarches entreprises au fil du temps par ses parents. 

    Finalement, des livres importants tels que Country Woodcraft et La Flore Laurentienne deviennent ses manuels de vie. Dans cet environnement où il grandit et nourrit sa curiosité, la notion de patrimoine immatériel n’est pas un concept abstrait, mais une expérience quotidienne faite de gestes concrets, d’efforts partagés et de savoirs transmis avec humilité. Et cette transmission de génération en génération se perpétue aujourd’hui avec sa fille. 

     

    Illustration de la gestion de la coupe des arbres
    Illustration Charles Brousseau 

     

     

    Coupe des arbres
    Photo Charles Brousseau

    Une forêt en culture

    En 2013, Charles revient s’installer sur la ferme forestière familiale. Il y perpétue l’héritage sylvicole de ses parents avec rigueur et poésie. Sa forêt, peuplée de feuillus nobles; noyers noirs, chênes, érables et frênes, est cultivée avec soin. Les conifères y sont utilisés comme tuteurs naturels pour forcer les troncs à croître droit. À chaque saison, il élague, transplante, amende, plante de l’ail des bois ou de la grande salsepareille dans une démarche régénérative, c’est-à-dire, respectueuse de la biodiversité. 

    Dans sa forêt, les arbres ne sont jamais coupés sans raison : ici, on attend, on observe, on respecte le cycle de la vie. Même les copeaux sont valorisés ! Transformés en humus forestier pour nourrir les générations suivantes d’arbres et pour protéger les écosystèmes des êtres vivants, du microscopique aux chevreuils. Charles nous rappelle que la forêt, comme tout patrimoine vivant, se bâtit dans la durée, par des gestes patients et porteurs de sens. 

     

     

     

    Champignons, fougères à autruche, hémérocales et ail des bois
    Champignons, fougères à autruche, hémérocales et ail des bois constituent une partie de l’écosystème forestier de sa terre. Photos Charles Brousseau

     

    Le bois, matière vivante 

    Spoon Club à St-Joachim-de-Shefford
    Spoon Club à St-Joachim-de-Shefford. Photo Charles Brousseau

    Autodidacte passionné Charles apprend la sculpture sur bois vert grâce à des artisans américains et européen qu’il suit sur YouTube, au contact des plus vieux membres-artisans de Métiers & Traditions qui possèdent des savoirs ancestraux précieux, à la lecture assidue, et à des communautés comme les spoon clubs. Sa première cuillère, il l’a sculptée en 2010. Depuis, il n’a cessé d’explorer l’univers du bois : à la hache, à la plane, au couteau, bien installé sur son shaving horse – ce banc d’artisan qui porte plusieurs noms selon la région : bastringue, banc à planer, banc d’âne, etc. – et des outils anciens tels que le tour à perche, répliqués avec minutie à partir de documents historiques. Reproduire des objets d’époque, créer des jouets anciens, comprendre la symbolique des formes et des techniques : pour lui, la recherche historique est un art en soi.

     

     

     

     

    Atelier Fabrication d’un couteau à tartiner
    Atelier Fabrication d’un couteau à tartiner. Photo Métiers & Traditions 

    Un artisan engagé

    Aujourd’hui, Charles participe à de nombreux événements dans les Cantons-de-l’Est, sa région, ainsi que partout au Québec. Il offre des ateliers et des démonstrations pour Métiers & Traditions, contribuant ainsi à faire rayonner l’héritage lié aux savoir-faire artisanaux et à sensibiliser le public à l’importance de sauvegarder ces savoirs anciens et de les transmettre. Son engagement se prolonge jusque dans le choix des matériaux : bois local, assemblages sans vis, ni colle toxique. Chaque objet est pensé pour se décomposer naturellement, en harmonie avec la terre d’où il vient. 

    Démonstration de tournage d’un bol au tour à perche à des élèves du primaire dans le cadre des activités entourant les célébrations du 100e anniversaire l’École des Saints-Anges à St-Lambert, au printemps 2025.
    Démonstration de tournage d’un bol au tour à perche à des élèves du primaire dans le cadre des activités entourant les célébrations du 100e anniversaire l’École des Saints-Anges à St-Lambert, au printemps 2025. Photos Métiers & Traditions
    Démonstration de la fabrication d’un maillet en entaillage dans le cadre des activités de Cabane Panache au printemps 2025
    Démonstration de la fabrication d’un maillet en entaillage dans le cadre des activités de Cabane Panache au printemps 2025. Photo Métiers & Traditions
     
    En 2019, Charles créer le site Bois résistant dont l’objectif est de partager ses savoir-faire, sa connaissance sensible de la forêt et son désir de voir le territoire grandir en harmonie avec le vivant. 
    Photos (sur le banc et avec râteau): En démonstration au Salon du patrimoine de Cleveland, 2024.
    En démonstration au Salon du patrimoine de Cleveland, 2024. Photos Charles Brousseau

     

  • Conférence de presse | Un double anniversaire pour le Marché de Noël et des traditions de Longueuil

    Conférence de presse | Un double anniversaire pour le Marché de Noël et des traditions de Longueuil

    [ EXTRAIT DU COMMUNIQUÉ DE PRESSE ] Hier, le 18 novembre à 11 h, avait lieu la Conférence de presse virtuelle de la 15e édition du Marché de Noël et des traditions de Longueuil. La Ville de Longueuil et Métiers & Traditions ont dévoilé la programmation de l’événement qui se tiendra du 26 novembre au 19 décembre à Longueuil, dans le parc St.Mark. Un retour attendu pour le public et les artisans et un double anniversaire : on célèbre cette année les 15 ans du Marché de Noël et des traditions de Longueuil et les 30 ans de l’organisme fondé en 1991 par Christine Bertrand.

    Sous la thématique « Un Marché flamboyant », les visiteurs apprécieront retrouver leurs artisans favoris et en découvrir de nouveaux. Avec plus de 70 exposants présents sur le site, la 15e édition du Marché de Noël sera LA destination du temps des Fêtes !

    Afin de respecter les consignes de la Santé publique et permettre aux visiteurs de profiter de la meilleure expérience possible en toute sécurité, deux zones distinctes ont été créées : la zone du Marché, qui sera accessible à tous (entrée à l’angle des rues Saint-Jean et Saint-Charles Ouest) et la zone du Chalet-Bar, où le passeport vaccinal sera obligatoire afin de déguster les délicieux bretzels, le chocolat et vin chauds ainsi que quelques découvertes (entrée à l’angle des rues St-Sylvestre et Saint-Charles Ouest) ! Pour plus d’informations : metierstraditions.com/marche-de-noel

    Un hommage à Christine Bertrand, fondatrice de M&T

    Afin de souligner les 30 ans de l’organisme et de souligner l’apport exceptionnel de Christine Bertrand dans la valorisation des savoir-faire, l’équipe de Métiers & Traditions (M&T) a fait appel à la brasserie artisanale longueuilloise Le Barrage afin de créer La Trad, une bière de type Saison inspirée d’un savoir-faire traditionnel transmis de génération en génération, à l’image même de la mission de l’organisme ! Un geste qui a touché Christine Bertrand, lors de son dévoilement en conférence de presse, ce jeudi.

    https://metierstraditions.com/wp-content/uploads/2021/11/MarcheDeNoelLongueuil2021-5-of-36.jpeg

    De gauche à droite : Stéphanie Laquerre, régisseur à la Ville de Longueuil, Frédérique Lamoureux, stagiaire chez M&T, Alexandra Saliba, coordonnatrice logistique-administration de M&T, Christine Bertrand fondatrice et administratrice de M&T, Elizabeth Gagnon, administratrice de M&T, Gilles Garand, président du conseil d’administration de M&T, Lucie Gauthier, coordonnatrice générale et directrice artistique de M&T, Olivier Barrette, chef du bureau de la culture et des bibliothèques de la Ville de Longueuil.

    De gauche à droite : Jocelyne Pepin, présidente du conseil d’administration de la Caisse populaire du Vieux-Longueuil, Christine Bertrand fondatrice et administratrice de M&T, Catherine Fournier, mairesse de Longueuil, Marjolaine Mercier, conseillère dans le district LeMoyne-Jacques-Cartier, Gilles Garand, président du conseil d’administration de M&T, Elizabeth Gagnon, administratrice de M&T.

    Merci !

    Nos remercions pour leur présence à la conférence de presse, madame Catherine Fournier, mairesse de Longueuil ainsi que Marjolaine Mercier, conseillère dans le district LeMoyne-Jacques-Cartier, madame Jocelyne Pepin présidente du Conseil d’administration de la Caisse populaire du Vieux-Longueuil et monsieur Oliver Barrette, chef du Bureau de la culture et des bibliothèques de la Ville de Longueuil, partenaires principaux de l’événement.

    Métiers & Traditions souhaite exprimer sa reconnaissance à tous ses partenaires et collaborateurs qui ont contribué à la réalisation de cette 15e édition.

    On vous donne rendez-vous le vendredi 26 novembre prochain dès 17 h 30 au coeur du parc St.Mark pour le lancement officiel de ce Marché flamboyant !

    Photos : Jean-Michael Seminaro

    L’encan-bénéfice virtuel de M&T

    Du 18 novembre au 12 décembre, M&T tiendra un encan-bénéfice virtuel dans le but d’assurer la continuité de ses activités de transmission et de développer des projets porteurs et rassembleurs. Œuvres utilitaires ou décoratives, les objets mis à l’encan mettent en valeur le travail des artisan.e.s d’ici et d’ailleurs. Pour miser sur l’un des soixante lots : https://encanpro.ca/encans/metierstraditions

    Métiers & Traditions a été fondé en 1991 sous l’appellation La Corporation les vieux-métiers, les métiers vivants, par Christine Bertrand dans le but de transmettre les savoir-faire des métiers de nos ancêtres. M&T conçoit et produit des événements pour promouvoir les métiers, le patrimoine vivant et les savoir-faire immatériels auprès d’un large public, dans un contexte de médiation culturelle, d’apprentissage ou de loisir.

  • Calligraphe : un métier d’exception

    Calligraphe : un métier d’exception

    La calligraphie… Qu’est-ce que c’est ?

    Plus qu’une simple pratique, la calligraphie est une technique, voire une expression artistique visant à maîtriser l’écriture manuscrite. Traditionnellement, cet art est pratiqué en tant que métier, suivant une multitude de règles d’usage. 

    Provenant des termes grecs « kállos » et « grapheîn », le mot calligraphie peut être compris, en son sens littéral, comme étant « la belle écriture ». Il s’agit toutefois d’un art plus complexe qu’il le semble. En effet, en Orient, une formation en calligraphie peut durer des dizaines d’années. On le comprend donc, cette pratique demande une grande capacité de concentration et un souci du détail inégalé !

    Aujourd’hui, la popularisation de la calligraphie a fait en sorte qu’elle est pratiquée de manière plus libre en tant que passe-temps. Le métier de calligraphe devenant plus rare, les professionnels exercent fréquemment ce métier en parallèle à un autre, tel que le graphisme ou l’enseignement, par exemple.

    Un peu d’histoire…

    Saviez-vous que la calligraphie est un art extrêmement ancien ? Certains considèrent que ses premières traces remonteraient à la préhistoire, sur des parois de grottes !

    Pendant longtemps, cette pratique fut réservée à des personnes dites « lettrées ». Conséquemment, la calligraphie était pratiquée par des individus de classes sociales plus élevées, tels que des savants. Elle fut également grandement répandue chez les moines, ces derniers ayant recours à la calligraphie afin de produire des textes religieux. Puis, avec l’arrivée de l’imprimerie, la calligraphie a pris son envol en tant que pratique artistique à part entière.

    La calligraphie aujourd’hui

    Bien que la plupart des civilisations détenant un langage écrit possèdent une forme de calligraphie, il existe trois principaux courants de cette discipline, soit la calligraphie chinoise, la calligraphie latine et la calligraphie arabo-musulmane.

    Une multitude d’outils et de matériaux variés peuvent être utilisés pour réaliser de la calligraphie, dont le calame de roseau, la plume d’oie, le pinceau, la plume métallique, le parchemin, le tissu, le papier vélin, l’encre et la peinture.

    Vous vous demandez peut-être pourquoi nous avons encore recours à des calligraphes aujourd’hui, à l’ère du numérique. Et bien, un calligraphe moderne utilise ses talents pour personnaliser des textes et donner un certain charme authentique à un objet, chose qui ne peut être faite par un ordinateur ! L’artisan peut être chargé de la réalisation de calligraphies pour des documents officiels, comme un diplôme, pour des identités de marque d’entreprise, ou même pour des projets artistiques, tels que l’illustration de films et de livres.

    Un calligraphe d’ici: Notre artisan-formateur Réal Collerette

    Amoureux de lettres et d’histoire, Réal Collerette pratique la calligraphie latine depuis plus de vingt-cinq ans. Artisan-formateur depuis 2007 chez Métiers & Traditions, il est dédié à la transmission de son savoir-faire sur la calligraphie traditionnelle. Réal est attiré par les aspects ludiques et artistiques de la lettre, en plus de s’intéresser à l’enluminure, l’art d’orner des manuscrits.

    L’art de la calligraphie vous intéresse?

    C’est une bonne nouvelle ! Nous offrons, avec Réal Collerette, des ateliers de calligraphie selon votre niveau. Par son affection à la calligraphie gestuelle et contemporaine, ses ateliers sont des lieux d’échange et de découverte. Pour en savoir plus sur nos ateliers, visitez le https://metierstraditions.com/ateliers/calligraphie

  • Retour sur la 24e édition des Journées de la culture (vidéos)

    Retour sur la 24e édition des Journées de la culture (vidéos)

    À l’occasion des 24e Journées de la culture, sous la thématique « Les 1001 métiers de la culture », Métiers & Traditions a présenté trois conférences interactives pour vous faire découvrir des métiers traditionnels. Ces conférences ont été filmés et nous vous offrons la possibilité de les voir !

    3 brins de femmes

    Que connaissez-vous de cet accessoire vestimentaire appartenant au folklore et aussI un important symbole canadien-français ?
    Saviez-vous que ce savoir-faire exceptionnel est officiellement cité élément du patrimoine immatériel du Québec ? Peut-on flécher d’autres objets en utilisant cette même technique ? Cette conférence interactive a été animée par M. Gilles Pitre du Conseil québécois du patrimoine vivant. Le CQPV a créé en mai dernier le programme Maîtres de traditions vivantes et Hélène Blouin s’est méritée ce titre. Tout un honneur !

    Voir la captation intégrale

    À la main en 2020

    Pierre Tardif est un lettreur professionnel comme il s’en fait peu ! Il préfère ses pinceaux et sa peinture “One Shot”, et travailler debout, plutôt assis devant un écran d’ordinateur. Ces travaux sont visibles sur des camions, des enseignes ou des vitrines de magasins… Armé d’un talent et d’une passion sans égal, Pierre tient principalement son inspiration d’une grande collection de livre sur l’histoire des peintres d’enseignes et des nombreuses rencontres avec des vétérans du monde entier dans le domaine du lettrage. Lors de cette rencontre, vous serez témoin de son habilité manuelle incontestable !

    Voir la captation intégrale

    Facteurs de sons

    Tout un art que celui de faire chanter le bois ! Félix Marzell luthier de formation, s’amuse à créer des mondes interactifs et sonores en exerçant son autre profession, celle de designer industriel. Son acolyte Richard Morency, également luthier, se spécialise aujourd’hui dans la fabrication d’archets. À eux deux, ils sont l’illustration que les savoir-faire traditionnels se transposent dans la modernité d’aujourd’hui. Amoureux des sons et de la musique, tendez l’oreille vers cette rencontre étonnante qui sera animée par une passionnée de musique de tous horizons, Elizabeth Gagnon, ex-animatrice et réalisatrice à Radio-Canada.

    Voir la captation intégrale

  • 24e édition des Journées de la culture

    24e édition des Journées de la culture

    Dans le cadre des 24e Journées de la culture, sous la thématique « Les 1001 métiers de la culture », Métiers & Traditions présente trois conférences interactives pour vous faire découvrir ces métiers traditionnels. Les métiers de lettreur et luthier vous fascinent ? Pourquoi flécher en 2020 ? Vous voulez savoir ? Préparez vos questions ! Ça se passe en fin de semaine à l’Église St.Mark.

    26 septembre 13 h : 3 brins de femmes
    Que connaissez-vous de cet accessoire vestimentaire appartenant au folklore et aussI un important symbole canadien-français ?
    Saviez-vous que ce savoir-faire exceptionnel est officiellement cité élément du patrimoine immatériel du Québec ? Peut-on flécher d’autres objets en utilisant cette même technique ? Cette conférence interactive sera animée par M. Gilles Pitre du Conseil québécois du patrimoine vivant. Le CQPV a créé en mai dernier le programme Maîtres de traditions vivantes et Hélène Blouin s’est méritée ce titre. Tout un honneur ! Préparez vos questions ! Un micro sera à votre disposition.
    Participer à l’événement

    27 septembre 10 h : À la main en 2020
    Pierre Tardif est un lettreur professionnel comme il s’en fait peu ! Il préfère ses pinceaux et sa peinture « One Shot », et travailler debout, plutôt assis devant un écran d’ordinateur. Ces travaux sont visibles sur des camions, des enseignes ou des vitrines de magasins… Armé d’un talent et d’une passion sans égal, Pierre tient principalement son inspiration d’une grande collection de livre sur l’histoire des peintres d’enseignes et des nombreuses rencontres avec des vétérans du monde entier dans le domaine du lettrage. Lors de cette rencontre, vous serez témoin de son habilité manuelle incontestable et lui poser toutes vos questions !
    Participer à l’événement

    26 septembre 14 h : Facteurs de sons
    Tout un art que celui de faire chanter le bois ! Félix Marzell luthier de formation, s’amuse à créer des mondes interactifs et sonores en exerçant son autre profession, celle de designer industriel. Son acolyte Richard Morency, également luthier, se spécialise aujourd’hui dans la fabrication d’archets. À eux deux, ils sont l’illustration que les savoir-faire traditionnels se transposent dans la modernité d’aujourd’hui. Amoureux des sons et de la musique, tendez l’oreille vers cette rencontre étonnante qui sera animée par une passionnée de musique de tous horizons, Elizabeth Gagnon, ex-animatrice et réalisatrice à Radio-Canada.
    Participer à l’événement

    Souvenez-vous :
    • Places limitées (40)
    • Ouverture des portes 20 minutes avant chaque représentation
    • Couvre-visage obligatoire (vous pourrez le retirer à votre siège)
    • Distanciation physique à respecter

    Merci à nos partenaires :
    • Journées Histoire et Patrimoine, Bureau de la culture de la Ville de Longueuil
    • Ville de Longueuil
    • Conseil québécois du patrimoine vivant

  • Un lettreur coloré ! Entretien avec Pierre Tardif

    Un lettreur coloré ! Entretien avec Pierre Tardif

    Pierre Tardif est un être passionné et coloré. « Déjà, encore ti-cul, mon père me laissait aller aux courses de Stock Car à Val-Bélair. C’était juste à côté de chez nous. Je trippais sur les numéros et les lettrages des commanditaires peints à la main sur les autos. C’était dans les années 70. Ça m’a allumé ! Je me suis mis à peindre tout sur mon passage; mes Hot Wheels, mes modèles à coller, les murs de ma chambre… Je “peinturais” aussi mes tacots – pour les courses de boîtes à savons – au modèle de mes pilotes préférés. Tout part de là ! »

    Pierre est un autodidacte. En 1980, alors qu’on n’enseigne pas spécifiquement le lettrage à l’école, il sait qu’il veut faire ce métier. Il apprend en regardant les enseignes d’autres lettreurs et pratique sa gestuelle en collaborant avec des lettreurs de métier, qui feront le choix au tournant des années 90, de s’orienter vers la production en découpe de vinyle. Époque oblige.

    Pierre, lui, n’aime pas les « machines ». Mais avec l’arrivée des ordinateurs et s’il veut continuer à exercer son métier, il n’a d’autre choix que de revoir son mode de production. Il fera lui aussi le virage technologique mais cela ne durera pas. « Je ne voulais pas coller du lettrage de vinyle à longueur de journée. Je voulais travailler avec mes pinceaux et ma peinture ! »

    Pierre exerce son métier de façon professionnelle depuis 1988. Entre 1995 et 2005, le marché de la vitrine promotionnelle est à son plein essor. Abonné à des revues américaines de Window Splash – c’est ainsi qu’on appelle cette forme de publicité où les messages sont peints directement dans la vitre et où souvent les couleurs fluorescentes prédominent – il adapte ce concept aux réalités du commerce québécois. Les demandes fusent de partout ; concessionnaires automobiles, grands magasins et les multiples chaînes de restauration rapide font appel à ses services. Ne pouvant suffire à la demande seul, il fait appel à ses anciens compétiteurs.

    Parallèlement, il développe pour des grandes chaînes de restauration rapide un procédé de reproduction en sérigraphie sur des bannières grands formats. Ainsi, il peut « reproduire » son style de lettrage et réaliser ces enseignes en moins de temps. « Au lieu de lettrer pendant deux heures ça prenait 10 minutes à installer ! »

    En 1975, un mouvement qui regroupe des lettreurs de partout à travers le monde est crée en Idaho, le mouvement Letterheads. Il se crée alors une réelle communauté internationale de lettreurs. En 2003, Pierre organise Letterheads in Québec City. Une centaine de lettreurs de différents pays viendront partager leurs trucs et savoir-faire. Il y côtoiera ses idoles, des lettreurs d’Écosse et d’Angleterre…

    On l’invite régulièrement en Europe pour donner des ateliers. Récemment, un collectionneur de camions et des boulangeries outre-mer on fait appel à ses services. « Les européens aiment mon style plus commercial, plus américain. »

    Combien reste-t-il de lettreurs professionnels au Québec ? « J’ai la prétention de dire que je suis probablement le dernier à faire ce métier à temps plein. Les autres le font à temps partiel. C’est un métier qui demande de la polyvalence et beaucoup de connaissances des matériaux. On est appelé à travailler sur différentes surfaces; du verre, du bois, de l’acier, de la tôle. Assis, debout, sur un escabeau ou sur un échafaudage à 15 pieds dans les airs. Je suis en train de lettrer les canots pour les courses sur la glace (j’en fais 10, 12 par année). C’est lourd et c’est gros ! J’ai dû adapter mon atelier pour ça ! »

    Pierre a un besoin viscéral de lettrer. « C’est une littéralement une obsession ! Il me faut des pinceaux et de la peinture pour être heureux et je vis très bien de mon métier. J’ai juste peur que la “machine” prenne la place des humains… »

    Voulez-vous en savoir plus sur ce métier rare ? Avez-vous envie de rencontrer Pierre et de le voir s’exécuter ? Rendez-vous dès 10h, le 27 septembre prochain à l’Église St.Mark. Nous l’avons invité dans le cadre des Journées de la culture qui a comme thématique cette année, les 1001 métiers de la culture. On vous promet une prestation haute en couleurs !

  • C’est pas parce que c’est écolo et recyclé que ça doit être laid !

    C’est pas parce que c’est écolo et recyclé que ça doit être laid !

    La Remake Textile, vous connaissez ?

    Jacques Sarrazin et Mario Raymond sont les deux artisans derrière cette jeune entreprise prometteuse. 
    Leur mission : utiliser des textiles de tout genre, ayant déjà eu une première vie, et leur en donner une seconde en opérant leur magie créatrice pour en faire des sacs, des vêtements, des accessoires mode, des linges de maison, etc. L’inspiration leur vient avec les matières, leur démarche en entier est socio et éco responsable. Leurs créations, en plus d’être uniques et de grande qualité, sont faits à 95 % de matières recyclées.

    Qui est La Remake Textile ?

    Jacques Sarrazin est diplômé du Cégep Lionel–Groulx en Arts plastiques et de l’École de mode du Collège Marie-Victorin en technique de vêtements masculins. De 1992 à 1999, Jacques est copropriétaire de l’Atelier Voir Verso; un atelier d’impression textile. Cet atelier produit et vend des articles tels que des sacs, T-shirts, des tabliers, des coussins et autres linges de maison peints et sérigraphiés. En 2000, au moment où il fonde une famille, Jacques se dirige vers le milieu corporatif. Il sera pendant vingt ans formateur en milieu de travail.

    Mario Raymond œuvre dans le milieu syndical. Ses connaissances en administration, sa grande vigueur à mener les projets jusqu’au bout, son sens du travail d’équipe, son leadership et son amour du travail bien fait en font un collaborateur de toutes les équipes.

    La rencontre entre Jacques et Mario crée donc un espace où la créativité et l’organisation sont présentes. C’est donc dans ce contexte particulier que l’idée de créer un projet commun utilisant les forces de chacun est née.


    Qu’est-ce que La Remake Textile ?

    Nous parlons ici d’une entreprise de transformation des textiles qui ont déjà eu une première vie. Vêtements, couvertures, panneaux de rideaux, peu importe leur première utilisation, ces objets de tissus serviront de matière première à la création de nouveaux objets. Aucune limite en ce qui concerne le choix de production n’est imposée. La conception est influencée par la matière trouvée à sa source d’approvisionnement, soit les grandes surfaces en recyclage de vêtements ou les usines de récupération de textiles.

    La Remake Textile n’est pas une entreprise de fabrication spécifiquement de sacs, de foulards ou de tabliers, mais une entreprise visant à recycler une matière première encore viable et charmante. « Ce n’est même pas une question de choix, c’est que nous sommes rendus là ! » dit Jacques Sarrazin, copropriétaire.


    Produits et services

    « C’est pas parce que c’est écolo et recyclé que ça doit être laid ! Au contraire, j’apporte un soin particulier à l’apparence et à la qualité de confection, pour qu’on soit fiers de posséder un produit utile, beau et responsable. » précise Jacques.

    Il est important de comprendre que chacun des produits est coupé dans un ou plusieurs vêtements. Donc ce n’est pas aussi simple que de dérouler un rouleau de tissu et couper plusieurs morceaux à la fois. Il n’est pas possible de reproduire plusieurs exemplaires d’un article de la même couleur.

    Malgré l’utilisation d’un même patron pour couper plusieurs fois un article, le tissu de chaque article est différent. Même chose pour les doublures ou les courroies. Jamais deux identiques. Cela apporte un avantage d’exclusivité pour les clients puisque chaque pièce est unique mais c’est aussi un défi à relever pour nous à chaque fois ! Ils ont développé des méthodes de travail qui permettent de rentabiliser les étapes de fabrication malgré les contraintes que leur imposent l’utilisation de vêtements comme matière première.

    « On va créer un produit avec les attentions d’un artisan, mais en se rapprochant des méthodes des grandes entreprises. » explique Mario Raymond, copropriétaire.


    La mission de La Remake Textile

    « La fabrication de nos produits est faite à 100 % de matières textiles recyclées. Seules certaines garnitures neuves telles que le fil, les entoilages et quelques attaches de métal sont ajoutées étant donné qu’il est impossible de les réutiliser. Ce qui constitue des produits ayant un contenu recyclé à 95 %. »

    De plus, ils essaient de produire le moins de déchet possible, soit en utilisant au maximum le textile tiré d’un vêtement existant, mais aussi en rapportant les petites retailles à l’usine de transformation. Ils réduisent donc leur empreinte écologique au maximum.


    Un début en force

    Fondée à la fin 2019, La Remake Textile est venue à la rencontre du public pour la première fois lors du Marché de Noël et des Traditions de Longueuil en décembre dernier. Et le public fut au rendez-vous ! Devant un succès monstre, les deux acolytes ont dû agencer, couper et coudre tous les soirs de tous les jours pour répondre à la demande. Fin décembre, la décision était prise, La Remake Textile était là pour rester.

    Heureux de leur première expérience parmi nous, ils ont déjà hâte de revenir cette année. Restez à l’affût car d’autres projets super intéressants sont en préparation !

  • Les fonds de tonnes a pignon sur rue !

    Les fonds de tonnes a pignon sur rue !

    Tout part du petit gars de la rive-nord qui allait chercher des vieux tonneaux à l’automne et les remplissait d’eau pour les faire renfler pour qu’ensuite son père, qui s’approvisionnait en vin chez les italiens de la rue Jean-Talon, transpose ce liquide pourpre dans ces barils de chêne afin de leur apporter une signature particulière…

    Réal Beaudin se souvient : « c’est encore très clair dans ma tête. C’est Christine Bertrand [fondatrice de Métiers & Traditions] qui m’a dit si tu veux apprendre le métier de tonnelier, je peux te présenter quelqu’un. » C’est donc avec quelques initiés qu’il passe toutes ses fins de semaine du printemps à l’automne 2004 dans les Cantons-de-l’Est, auprès du tonnelier d’origine française Gérard Maratier. Celui-ci leur transmettra ce savoir-faire ancien et de cette cohorte, deux artisans nouvellement formés continueront à exercer le métier par la suite.

    Réal exerce le métier de tonnelier et perpétue cette tradition depuis 16 ans en choisissant son bois, façonnant ses douelles, ajustant ses fonds et en cerclant du métal à temps plein dans le but de créer les plus beaux tonneaux qui soit ! Il y a deux ans, le jeune Simon Marullo-Paquette, intéressé par ce métier traditionnel, frappe à la porte de la tonnellerie de Saint-Antoine-sur-Richelieu. Il y est apprenti depuis ce jour. La transmission du savoir-faire est donc assurée.

    Membre-artisan de Métiers & Traditions, Réal prend un réel plaisir à partager son savoir lors d’activités d’animations et de démonstrations dans le cadre de festivals ou d’événements. Vous l’avez sûrement rencontré, entre autres, au Marché public de Pointe-à-Callières.

    En mars 2020, la COVID a mis un frein aux activités de la tonnellerie qui fournit plusieurs distilleries de Montréal et des environs de même que certains vignobles. Il consacre cette pause obligée à concrétiser un projet de longue date : réaménager sa tonnellerie de façon à mettre en valeur les outils reliés à la fabrication des tonneaux et y accueillir des visiteurs curieux d’en apprendre davantage sur ce métier. « Je veux informer les gens, leur permettre de se procurer un tonneau, un pichet, un minot, un sceau, un vinaigrier ou une reproduction d’époque. Aussi, y accueillir des groupes scolaires (avis à tous les professeurs !) et surtout, montrer que ce métier est encore vivant ! »

    Dans ce lieu chaleureux aux odeurs de bois chauffé, Réal vous dira que la fabrication d’un tonneau nécessite une douzaine d’heures d’ouvrage, que le chêne blanc est une essence rare. « Le chêne blanc c’est extrêmement rare au Québec. Il reste quelques îlots à gauche et à droite et quand on en trouve c’est une mine d’or et on garde ça secret ! Pourquoi le chêne blanc ? Ça fait trois millénaires qu’on l’utilise. Ce sont probablement les gaulois qui ont été les premiers à l’utiliser, même s’ils n’ont pas inventé le tonneau contrairement à ce qu’on entend souvent car c’est apparu en Europe et au Moyen-Orient à la même époque. On utilise le chêne blanc pour sa principale propriété qui est de conserver le vin. Même après des mois voire des années dans le tonneau, on a encore du vin et non du vinaigre. C’est le seul bois qui laisse passer la bonne quantité d’air à l’intérieur et à l’extérieur pour bonifier le vin et éviter qu’il tourne en vinaigre. Et pourquoi pas le chêne rouge ? Parce qu’il est trop poreux. Ça finirait par transpirer. »

    Il y a deux ans il a fait exception à la règle pour la première fois. Le chef Martin Picard lui a commandé des tonneaux en érable. Une expérience très enrichissante pour Réal mais à la fois tout un défi ! « C’est beaucoup plus de travail l’érable car pour une raison X, quand je le chauffe il se met à tordre. Depuis, j’en fais aussi pour des distilleries qui font des tests d’expérimentation de Whisky à saveur d’érable car c’est une essence locale et le local est très à la mode présentement ! »

    À la recherche de nouveaux défis (et parce qu’il avait un peu plus de temps libre) il ajoute à sa liste d’objets fabriqués selon cette technique ancestrale, la fabrication de bains nordiques en cèdre rouge. N’hésitez pas à aller à sa rencontre dans ce lieu fabuleux situé sur le chemin du Rivage à Saint-Antoine-sur-Richelieu.

    Ouvert tout l’été du lundi au vendredi de 11 h à 17 h et les samedis sur appel : Les fonds de tonnes.

    Y a-t-il un tonnelier, une tonnelière qui sommeille en vous ? Seriez-vous intéressé.e à apprendre cette technique ancestrale ? Si oui, n’hésitez pas à nous faire part de votre intérêt car au printemps 2021 cet atelier pourrait bien s’ajouter à la programmation des ateliers de transmission de Métiers & Traditions !

  • Attention ! Le Tric-O-Mobile pourrait circuler dans votre quartier le 13 juin prochain !

    Attention ! Le Tric-O-Mobile pourrait circuler dans votre quartier le 13 juin prochain !

    Tricoteuses ! Tricoteurs ! Impossible de nous rassembler dans notre verdoyant parc St.Mark pour la Journée mondiale du tricot ? Qu’à cela ne tienne ! Nous irons chez vous ! Afin de célébrer cette journée de façon originale – et en respectant les normes de distanciation physique – nous avons invité l’artiste-sculpteur-patenteux Mathieu Fecteau. Ce samedi 13 juin en après-midi, installez-vous confortablement sur votre balcon avec votre création tricot en main et tendez l’oreille… Mathieu et son Tric-O-Mobile pourrait circuler dans votre quartier !

    #journeemondialedutricot #worldwideknitinpublicday

    Photo : Denis Baribault

    Ce projet est réalisé dans le cadre de l’Entente de développement culturel entre la Ville de Longueuil et le ministère de la Culture et des Communications.